vendredi 27 juin 2008

A big day : Yagg, c'est parti !

Je suis tout excité. Yagg, le projet de site web sur lequel je cogite avec mes ami/es Judith, Christophe et Xavier depuis plusieurs mois voit enfin le jour, c'est tout frais, on est le vendredi 27 juin, il est 18h49. Pour l'instant, il n'y a qu'une page de présentation, un blog, une boutique, des pages MySpace et Facebook, le lancement du véritable site, ce sera pour plus tard. Ce sera avant tout un site d'infos pour les gays et les lesbiennes (et tous ceux qui les aiment), avec l'idée de se servir à fond du média internet. On est entourés de plein de gens créatifs, on a envie que ça démarre très vite, ça fourmille de partout, bref, on est heu-reux ! Et on a envie de vous faire partager ça asap. Pour faire un tour sur Yagg, cliquez ici.
À très vite !

La danse du boule

C'est une vidéo comme il en existe des milliers sur YouTube, mais ça me fait rire. J'aime bien son côté minimaliste qui tranche avec la bande-son d'un ringard absolu. Et l'idée que le mec qui a fait ça (il habite dans le Vaucluse) a pris la peine de placer sa caméra, voire peut-être de répéter la scène, ça me fascine. Ce genre de truc finira au MoMA dans 50 ans. Attention, ne ratez pas le coup de théâtre vers 1min25.

jeudi 26 juin 2008

Et on va aller danser où pour la gay pride ?

… pour la gay pride à Paris. Car j'en connais beaucoup (dont moi) qui ont déjà la tête à Madrid où la gay pride aura lieu le 5 juillet prochain. Si c'est la même hystérie de bonheur que l'année dernière, je sens qu'on va revenir de là-bas à la fois béates et dépressives, qu'on va répéter encore et encore "C'est là-bas qu'il faut viiiiiivre !" en gonflant une fois de plus nos copines. Bon, on n'y est pas encore. Avant ça il y a le rendez-vous parisien, ce samedi, avec Aides et Act Up qui font char commun (ça c'est une bonne idée), et toujours la même question : et le soir, on fait la fête où ? Les parties de gay pride à Paris ne nous ont jamais laissé de souvenirs impérissables, on serait tenté de répondre : "Reste chez toi ma fille, et (re)mate la dernière saison de Queer as folk". Mais cette année, on a quelques raisons d'aller dandiner notre cul sur une piste. Saluons tout d'abord l'initiative de Bruno Péguy, David Dibilio et (oups ! je sais plus) qui organisent le festival Jerk Off sur plusieurs jours (du jeudi 26 au dimanche 29 juin) avec plein de DJs intéressants : Justus Köhncke et Snax de Berlin, Tobias Thomas de Cologne, ça se ballade dans plein d'endroits, ça mélange plein de styles musicaux différents (electro, disco, pop, et il y a même Nicolas Nucci dans le lot) : ouf, on respire un peu dans la night parisienne ! Si ça peut faire en sorte que les tribus se rencontrent, ça nous fera pas de mal. Plus d'infos ici. Samedi soir, on ira faire un tour aussi à Mona, à la Java, pour aller saluer my favourite fantastic DJ Nick V et sa bande. Sûr que Nick nous prépare une sélection house-deep-funky-soul à tomber par terre. Et l'entrée est à 10 euros, mais que demande le peuple ! Plus d'infos ici. Enfin dimanche aprem, puisque la météo nous prévoit 26°c avec un beau soleil, tous au Bateau Concorde Atlantique pour Terrassa et pour aller écouter Jeff Mills + Alex Kid + DJ Deep, ça démarre à 16h, c'est gratuit avant 22h, ça dure jusqu'à 6 h du mat', la terrasse est ouverte toute la nuit, mais que demande le peuple ? (bis). Sinon ya Pride in Paris à Bobin'o avec la chanteuse d'Offer Nissim (rires). Amusez-vous bien.

vendredi 20 juin 2008

François Burgun : dans la peau d'un escort



Quelles sont les frontières de l'intimité ? Que reste-t-il de soi une fois qu'on a tout dit, tout montré, tout disséqué, jusque dans ses moindres détails ? Ce sont sûrement des questions qui ont dû tarauder l'esprit du photographe gay François Burgun - adorable François Burgun ;-) - au moment de réaliser son projet pour le moins provocateur. François est aussi escort, eh oui ma bonne dame. Et au lieu de l'enfouir dans un recoin de sa vie comme un secret inavouable, il a décidé d'en faire une œuvre photographique où il se met lui-même en scène, sans fard. Chaque photo le représente, nu, chez un client et en guise de légende, une sorte de fiche signalétique ultra détaillée de l'entrevue tarifée dont on imagine qu'elle vient de se terminer à peine : date, pseudo web du client, adresse, durée exacte du plan, description du client ("Very tanned after a month in Carpentras") et du plan ("Self-fellation for me"), nombre et marque de capotes utilisées, substances (parfois illicites) prises ("3,2 ml of GHB"), tarif, et enfin, un commentaire de l'auteur ("Salivates greatly").
Un nouveau reflet du corps marchand tel qu'il s'est banalisé dans notre société actuelle via les sites d'escorts notamment (allez y faire un tour, et vous y retrouverez quasiment tous vos amis ! - et on exagère à peine), à ceci près que Burgun ne le fait pas forcément basculer dans le sordide ou la souffrance. Juste un journal intime pile-poil dans son époque.
Ces photos sont publiées dans le recueil "Night Visions - Contemporary Male Photography", édité chez Bruno Gmünder.
À noter que François Burgun expose à New York à la Galerie Monkdogz jusqu'au 12 juillet. Plus d'infos sur www.fburgun.com
Photo © François Burgun/Bruno Gmünder

vendredi 13 juin 2008

Falcon Studios : en route vers le bareback ?

Ce matin dans ma boîte mails, je reçois une promo pour "Afterparty", le nouveau film Falcon. Sur le visuel, on voit la star du film, Erik Rhodes, prendre des giclées de sperme dans sa bouche grande ouverte. Le fait n'est pas nouveau. Depuis le début de l'année, le célèbre label américain enchaîne les films ("Fleet Week", "Winter Heat") où les éjacs dans la bouche, voire le "cum eating", sont monnaie courante. Et avant lui, Lucas Entertainment et Raging Stallion, des studios qui ne filment a priori que des rapports protégés, ont franchi le pas depuis belle lurette. Alors, quoi ? Ben, c'est juste que c'est Falcon. Un studio légendaire, celui des "Other Side Of Aspen" et autres films mythiques du porno gay. C'est un morceau d'histoire. Qui a accompagné la libération sexuelle des gays, connu les heures noires de l'épidémie, et qui s'est engagé, au début des années 90 (un peu tard c'est vrai, mais comme le reste de l'industrie), à ne tourner que des films safe. Totalement safe. Alors que Chi Chi LaRue (qui a fait ses armes chez Falcon), Titan Media et quelques rares autres tentent de (re)mobiliser tous les acteurs du marché sur la nécessité vitale de la prévention (voir la campagne Safe Sex Is Hot Sex), la nouvelle politique de Falcon sonne comme un coup de poignard dans le dos de toute la communauté. Pendant ce temps-là, Todd Montgomery, le boss de Falcon, claironne que sa boîte ne fera jamais de bareback et que les "oral cumshots" ne sont le fait que des acteurs qui veulent s'amuser un peu (mais oui mon gars). Cela me fait penser à l'hypocrisie de la politique de réduction des risques défendue par certains : en gros, quand tu fais enculer sans capote, mets au moins du gel, ça glissera mieux. La belle affaire.