vendredi 13 juin 2008

Falcon Studios : en route vers le bareback ?

Ce matin dans ma boîte mails, je reçois une promo pour "Afterparty", le nouveau film Falcon. Sur le visuel, on voit la star du film, Erik Rhodes, prendre des giclées de sperme dans sa bouche grande ouverte. Le fait n'est pas nouveau. Depuis le début de l'année, le célèbre label américain enchaîne les films ("Fleet Week", "Winter Heat") où les éjacs dans la bouche, voire le "cum eating", sont monnaie courante. Et avant lui, Lucas Entertainment et Raging Stallion, des studios qui ne filment a priori que des rapports protégés, ont franchi le pas depuis belle lurette. Alors, quoi ? Ben, c'est juste que c'est Falcon. Un studio légendaire, celui des "Other Side Of Aspen" et autres films mythiques du porno gay. C'est un morceau d'histoire. Qui a accompagné la libération sexuelle des gays, connu les heures noires de l'épidémie, et qui s'est engagé, au début des années 90 (un peu tard c'est vrai, mais comme le reste de l'industrie), à ne tourner que des films safe. Totalement safe. Alors que Chi Chi LaRue (qui a fait ses armes chez Falcon), Titan Media et quelques rares autres tentent de (re)mobiliser tous les acteurs du marché sur la nécessité vitale de la prévention (voir la campagne Safe Sex Is Hot Sex), la nouvelle politique de Falcon sonne comme un coup de poignard dans le dos de toute la communauté. Pendant ce temps-là, Todd Montgomery, le boss de Falcon, claironne que sa boîte ne fera jamais de bareback et que les "oral cumshots" ne sont le fait que des acteurs qui veulent s'amuser un peu (mais oui mon gars). Cela me fait penser à l'hypocrisie de la politique de réduction des risques défendue par certains : en gros, quand tu fais enculer sans capote, mets au moins du gel, ça glissera mieux. La belle affaire.

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