Yes Sir !

Avis à tous les poilus et à leurs amis ! Yes Sir… I can boogie, c'est ce samedi aux Bains. Comme d'hab', je joue au début, de 23h30 à 1h15 environ, je vous glisse entre les pieds des sons garage, deep, dub et electro, pour vous chauffer un peu avant l'arrivée de Julien (Sex Machine). J'adore le public de cette soirée, toujours très respectueux des choix musicaux qu'on lui propose. Je sais que parfois je vous déroute un peu avec ma deep house chérie à 126 BPM, mais je sais aussi que cela fait quelques heureux. C'est la soirée qui prouve que l'on peut avoir aujourd'hui à Paris sur le dancefloor des mecs sexy de 30 ans et plus qui ne s'éclatent pas QUE sur de la progressive. Comme dirait l'autre, pourvu que ça dure…

Adolescence

Retour en banlieue ce dimanche, la banlieue de mon adolescence. Pour y voir des adolescents jouer une adaptation des "Vivants et des morts", le roman de Gérard Mordillat. Il pleut, j'ai pris le RER (je ne conduis pas), je me retrouve dans cette ambiance pavillonnaire qui m'a toujours fasciné et effrayé à la fois par son conformisme et sa beauté froide. Nous sommes dans un gymnase un peu triste (20 ans plus tôt, j'y faisais du sport sans entrain, effrayé par mon attirance naissante pour les garçons), et pendant près de 3 heures, une bande d'ados formidables vont jouer un drame, celui d'ouvriers sur le point d'être licenciés. Usine occupée, vies brisées, individualisme et esprit collectif, désir et révolution : l'œuvre de Mordillat est une fresque sociale ambitieuse, engagée, violente, passionnée. Ces jeunes de 18 ans, qui font partie de la troupe de théâtre amateur des lycées voisins, vont s'y donner à fond. Que connaissent-ils des luttes sociales de leurs ainés ? Sûrement pas grand-chose. Et pourtant ils campent avec une intensité incroyable ces destins broyés par l'horreur économique, le capitalisme sans visage. Cette jeunesse qui nous lance à la figure : "résistez !", ça fait un bien fou. Surtout en ce moment. Parmi ces jeunes, il y a mon neveu. Il a 18 ans. Je ne l'ai pas vu grandir et voilà qu'il est là, devant moi, en pleine lumière, il tient le rôle principal. Il me sidère par sa maturité, son talent. Il adore la scène, ça se voit, ça le rend encore plus beau. Plusieurs fois, des larmes me sont montées aux yeux. Il balance son texte avec rage et intelligence. Comme je suis fier. Moi aussi je suis passé par les planches du théâtre amateur. Mais il est plus doué que moi. Il a quelque chose en plus. Le feu, l'urgence, la passion. L'année prochaine, il sera en fac de cinéma. Comme moi avant lui. Y a-t-il pensé ? Je ne sais pas, nous n'en avons jamais vraiment parlé. Le temps passe, et la pudeur s'installe. Mais comme je suis fier. C'est un peu comme mon fils. Je comprends alors encore un peu mieux pourquoi Gus Van Sant aime tant filmer l'adolescence : c'est une promesse sans cesse renouvelée. C'est l'âge où les corps et les esprits prennent peu à peu conscience de leurs possiblités, de leur créativité. Je reprends mon RER ému, mais regonflé à bloc. J'ai bu à la source.

Une chaine en béton Sarko

Ce soir, ouverture du JT de 20h de TF1, dix minutes non stop très positives sur Sarkozy land, dont un reportage sans aucune info sur le déjeuner des femmes ministres. Je cherche le logo de l'UMP en bas à gauche de l'écran. Et dire que Laurent Solly, le clone de notre Président, n'a pas encore pris ses fonctions au sein de la chaîne…

Cécilia vs. Jackie O.

Au secours ! Voilà que les médias, qui n'ont pas attendu longtemps pour tomber dans le piège people que leur a tendu le nabot président, nous assènent que la Sarkozy family à l'Élysée a un air de famille Kennedy. Mais on rêve ! Il y a même un pote pédé qui a dit sur son blog que Cécilia était une future icône gay ! Aaargh ! Quelle insulte à Jackie O., c'est tout de même une autre classe non ? Cécilia Sarkozy, et sa robe Prada pour Gala du Cirque à Monaco, arrivant avec ses deux filles blondes simili-Le Pen, un fils Jean-Pierre François look alike, et un cadet très petit Lord Fauntleroy, c'est ça le nouveau glamour à la française ?? Hé, les copines, réveillez-vous !!!

Cruising - The movie (2)

Cruising - The movie

L'un de mes films préférés. Il devrait ENFIN sortir en DVD à la rentrée 2007…

A better world

Je me suis désabonné au "Monde" hier soir. Ai accompagné ma demande du mail suivant : "Votre supplément de propagande consacré à Sarkozy dans l'édition d'aujourd'hui est la goutte d'eau qui fait déborder le vase : TROP C'EST TROP !" Ca fait du bien.

Who is the daddy ?

J'ai toujours été à la recherche d'un master. J'aime bien cette idée d'initiation, de transmission d'un savoir. Je me souviens que pendant un certain temps, au Glove, le jeudi soir, j'ai eu le plaisir d'être pris en main par un Black cuir. Il avait des gestes très précis, assez lents, codifiés. J'étais soumis et pourtant je n'ai jamais été traité avec autant de respect par un mec dans un sex-club. Le SM peut (doit) être une pratique très encadrée. Ce n'est pas un déchaînement de violence, d'irresponsabilité, comme le pensent certains. J'ai essayé de l'expliquer à Lestrade mais cela fait partie des choses qu'il ne comprendra jamais. Passons… Donc, j'attends encore mon master, et voilà que je vais peut-être initier (oh, avec le peu que je sais) un jeune mec de 21 ans. C'est S. Il est beau comme un cœur. Il vient de s'acheter un harnais en cuir (c'est sa mère qui a trouvé la boutique, j'adore). Et je lui ai proposé de faire un peu de cruising ensemble, de le conseiller sur les meilleurs endroits, etc. Je n'ai pas envie qu'il tombe entre de mauvaises mains. Il est mon protégé. "Arrêtez de vieillir", m'a dit l'autre jour ma psy. Elle voulait dire : "Arrêtez de vieillir dans votre tête". Mais c'est comme ça, je n'y peux rien, je change. À la dernière Under, S. m'enlaçait (S. est très câlin), et il y a un type qui s'est avancé vers lui en lançant : "C'est combien ?". J'étais interloqué. S. l'a remis à sa place. Dans la tête de ce type, S. était ma pute. Comment voulez-vous ne pas prendre un coup de vieux après ça ?

Free as a beard

Il n'y a pas que la sodomie dans la vie.

Cruising

Ah, les préliminaires…

1h16. Re-fuck

Finalement, je suis allé à l'Impact. Mauvaise pioche. Les premières bites de l'ère Sarkozy président, c'était pas ça. Ai remarqué beaucoup de mocassins et de chaussettes en fil d'Écosse. Malgré ma bronchite et mes oreilles semi-bouchées, j'ai pu apprécier toute la médiocrité de l'ambiance musicale.
JE RÊVE…
D'un sex-club plongé dans la lumière rouge où le DJ joue de la deep house. Les mecs sont poilus. Leur peau est encore chaude du soleil qu'ils ont pris dans la journée. Ils boivent des bières en rigolant. Sur les écrans, Sylvester descend de son escalier et Chad Douglas tape sa grosse queue sur la table en verre. "Menergy, Menergy, Me-ner-gy".
Quand j'étais gamin, je pensais que mes yeux étaient une caméra et que toute la journée, ils enregistraient le film de ma vie. J'imaginais que des spectateurs étaient dans une salle, à regarder le film, et quand je m'endormais, fermer les yeux signifiait que la séance était terminée.
Ce blog va-t-il devenir mon nouveau cinéma ?

20 h14. Fuck.

Bon ben voilà. Il est élu. Je coupe la télé. J'enfile mon short de cuir. Direction le Bunker. Faut bien oublier, non ?

This is a new beginning

Dans quelques heures, mon pays va basculer dans une nouvelle ère. Le cauchemar je crois. Et si on se tirait en Espagne ? Ce n'est pas l'envie qui me manque. Je crée ce blog d'abord parce que je suis triste. Mais comme je suis un grand garçon responsable de 36 ans, je me reprends. Besoin d'écrire, de se radicaliser, d'afficher ses partis pris. Il faut entrer en resistance, my friends.
A new day.