C'est l'anniversaire du poil qui danse !

Yes Sir… I Can Boogie, la party electro-bear parisienne fête ses deux ans ce samedi aux Bains Douches. Les résidents seront derrière les platines bien décidés à vous faire transpirer de bonheur sur le dancefloor. Soyez là dès 23h30, c'est moi qui démarre les festivités ;-)
À samedi les poilus !

Dimanche + sur Canal + zappe "l'affaire du SMS"

Je viens de regarder Dimanche + sur Canal + et aucune mention n'a été faite de l'affaire du SMS de Sarkozy à son ex. Et encore moins de la plainte déposée par le président contre le site du Nouvel Obs. L'émission est pourtant en direct, non ? Et même si elle avait été enregistrée, l'affaire date d'il y a quelques jours déjà. On a connu la rédaction de Dimanche + plus pugnace et prompte à enquêter… Bizarre.

J'ai trouvé des photos de Berghain !

Pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents, Berghain est LE club de Berlin, considéré par beaucoup comme le meilleur du monde, et pour plein de raisons. L'architecture (une immense ex-centrale électrique des années 50 avec 18 mètres de hauteur sous plafond), le son (des infrabasses démentes qui vous caressent les tripes sans vous bousiller les tympans), la programmation (la crème de la techno, de l'electro et de la house, avec aussi le Panorama Bar à l'étage), l'ambiance (cuir-fashion freaks-techno kids… sexe, toujours).

RHYTHM IS A MYSTERY
Berghain cultive le mystère depuis son inauguration fin 2004. Identité visuelle dépouillée, industrielle mais pas intello-chiante, sélection à l'entrée dont les règles semblent totalement obscures. Ce n'est pas une question de dress-code mais d'attitude, mais quelle attitude ? Petite observation perso : les cerbères de Berghain ont l'air de détester les gens qui arrivent en groupe (et trois personnes, c'est déjà un groupe, donc un conseil : sé-pa-rez-vous !), les clubbeurs professionnels qui se la pètent genre "je suis sûr de rentrer, j'ai aucun problème avec les soirées de Cathy à Ibiza". Mais ne mendiez pas non plus ! Il faut être à l'aise, comme la ville de Berlin elle-même, être sexy sans être show-off. Le 31 décembre dernier, j'ai vu un mec se faire refouler juste devant moi (un Français), et ce dernier essayait de s'expliquer avec une toute petite voix qui faisait peine. Mais le physio était d'une fermeté à vous glacer le sang (et il faisait 0°C dehors). À chaque fois que je franchis la porte de cette boîte, j'ai des frissons indescriptibles, une trouille mêlée à de la pure excitation sexuelle. C'est comme si j'étais ado et que j'allais en club pour la première fois. Mais que c'est bon !

NO PICTURES, PLEASE
Pour entretenir encore un peu plus la légende, il est formellement interdit de prendre des photos à l'intérieur du club. Le clubbing à Berghain, c'est une expérience unique qui appartient à un moment unique. Ca se vit, ça ne se conserve pas. On adore évidemment l'idée, fidèle en tout point à l'esprit house : partageons ensemble un moment qui n'appartient qu'à nous, quand la soirée sera terminée, il restera le doux parfum de son souvenir. La house, ce sont des montées de nostalgie et des descentes de bonheur.

RESPECT
Or, j'ai trouvé des photos de l'intérieur du club ! Elles sont sur le site de la société Funktion-One, la marque du sound-system de Berghain (pour la petite histoire, Funktion-One équipe aussi les Bains Douches à Paris, mais comment dire euh… les enceintes ne sont pas réglées pareil ;-) Mais voyez-vous, j'aime tellement ce club, j'ai tellement peur du sacrilège, que je n'ai pas mis ces photos sur mon blog. Je vous signale juste le lien (de plus l'article qui accompagne les photos ravira les fans de technique).

AGAIN AND AGAIN
Vous savez ce qu'il vous reste à faire. ALLEZ À BERGHAIN ! Et en attendant ce moment qui va changer votre vie, écoutez l'album "Serenity" de Prosumer et Murat Tepeli qui vient de sortir sur Ostgut Ton, le label de Berghain. C'est la bande-son parfaite de votre future expérience : ça commence cool et deep au Panorama Bar et ça finit dans les brumes sexuelles de la salle principale au petit matin. Le son enveloppe les corps dénudés en sueur, la minimale martèle son beat entêtant. Je ne veux pas partir. Je veux rester là pour toujours. Makes Me Wanna Dance.

My Top 10 / February 08

• Kevin Saunderson feat. Inner City : Big Fun (Simian Mobile Disco Remix) Que les génies du son électro anglais d'aujourd'hui signent un remix hyper respectueux d'un classique de Detroit de la fin des années 80, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup.
  

• Hercules & Love Affair : Blind (Frankie Knuckles Remix) On pourrait écrire une thèse sur cette merveille. Basse, trompettes, violons : la très grande classe du Godfather Frankie.
  

• Prosumer, Murat Tepeli feat. Elif Bicer : Turn Around (Dub Mix) Berlin nous livre une perle de deep house chantée. Et on adore le look bear de Prosumer.
  

• Robert Owens : Inside My World (Original Mix) LA voix légendaire de Chicago sur un label… allemand. Et oui encore, je sais.
  

• The Return : New Day (Original Mix) Réédition de ce petit bijou deep où les notes de piano sonnent comme des gouttelettes de rosée qui tombent.
  

• 83 West : My Sound (Original) Une simplicité extrême totalement dancefloor-oriented. J'ai hâte de voir comment les clubbeurs vont réagir.
  

• Matthias Matty Heilbronn : Feel Me (Matty's PDP Mix) Dans la même veine que le morceau précédent : une bombe pour danseurs agiles.
  

• Martin Brodin : Starchaser (Original Mix) Respect à DJ Pistol Pete qui a passé cette tuerie à la dernière Yes Sir.
  

• Round One feat. Andy Caine : I'm Your Brother (Club Version) Comment ne pas être heureux en écoutant un titre pareil ?
  

• Marlon D. feat. Emory : Feel The Spirit (Marlon D.'s Spirit Filled Mix) On s'imagine au Club Shelter entouré de Blacks méga-stylés. Real house, baby.