mardi 21 août 2007

Lope story
















Le nouveau Dennis Cooper m'a littéralement remué les tripes. À plusieurs reprises, j'ai dû en interrompre la lecture, à deux doigts de la nausée. Je n'avais pas éprouvé de sensation aussi forte depuis le "American Psycho" de Bret Easton Ellis. D'ailleurs les deux bouquins se ressemblent, même style au scalpel, même cynisme postmoderne. Sauf que l'époque a changé. "Salopes", c'est le titre du roman de Cooper (la traducteur aurait dû opter pour "Lopes", plus dans le langage cyberpédé, mais bon…), est en phase totale avec son temps. Il y est question d'escorts à louer sur Internet, sur des sites gays, souvent barebacks. La constructon du livre reprend les codes du Web (mails, fiches d'escorts avec les commentaires des internautes, forums, etc.). Tout le brio de Cooper reside dans le fait d'avoir mêlé intrigue haletante digne des meilleurs thrillers et peinture sans concession des us et coutumes des gays connectés à la toile et friands (le mot est faible) de sexe tarifé. Cooper livre sa vision implacable de l'inextricable bordel que nous vivons en ce moment : où est la réalité ? où est la fiction ? où commence l'humain ? les notions de responsabilité ? de respect ? Sans aucune leçon de morale, avec un sens du détail juste qui frôle le génie, Cooper nous laisse, une fois le livre refermé, lessivé, excité, dégoûté, mais vivant. C'est peut-être le plus beau (et le seul ?) message du livre.

dimanche 19 août 2007

Ce disque me rend dingue !


Cinq heures du matin. Je suis sur Beatport pour télécharger de la musique. Et je commence à écouter "Total 8", la nouvelle compilation de Kompakt, le label de Cologne. Morceau 6. "Über Wiesen", de Michael Mayer et Tobias Thomas. Ca commence par de la guitare sèche, très pop, limite balearic. Les basses arrivent, parfaitement rondes, nettes. Et puis le titre s'envole dans une sorte de mélancolie dingue, avec quatre accords de piano qui se répètent à l'infini. C'est Massive Attack qui rencontre la minimale. C'est bouleversant. À 5 heures du mat', devant mon ordi, et alors que la pluie commence à résonner dans la cour, je pleure. Parce que c'est définitivement trop beau. Je pense que ce morceau terminera mon prochain set à Yes Sir… Si certains pensent encore que la musique électronique est froide et sans âme, qu'ils se jettent sur cette compile ! (et qu'ils aillent à la boutique Kompakt à Cologne, une expérience zen comme on aime, à l'allemande). Mes trois autres morceaux préférés : "We Love", de Jurgen Paape (le futur de la pop), "Nord", de Jurgen Paape (une droite dans ta face), "Can I Say", de The Rice Twins (lever de soleil sur la plage). C'EST SUBLIME.

jeudi 2 août 2007

Prochaine Yes Sir… le 1er septembre !


Avec aux platines les résidents, Sex Machine, DJ 1976, et votre serviteur. La tendance sera-t-elle "poils blonds dorés au soleil" ? Rendez-vous aux Bains Douches les gars…